Les relations entre les médias, la sphère politique,
financière ou industrielle existent, on ne peut le nier. Ces
relations sont de plus en plus visibles, flagrantes, et
néfastes. Néfastes pour cet incroyable métier qu'est celui du
journalisme, néfaste aussi et surtout pour notre démocratie
secouée par une défiance de plus en plus forte envers nos
hommes et femmes politiques, envers les journalistes, envers
les scientifiques. Cette défiance provoque du ressenti, de la
colère, de la radicalisation, et parfois de la violence.
La multiplication des fausses informations, la croyance de
plus en plus répandue dans certaines théories complotistes en
sont des symptômes et non des causes.
Notre association reste fermement attachée à une certaine idée
du journalisme. Françoise Giroud disait "le journalisme, c'est
là où bat le coeur du monde". Nous souhaitons qu'il y retrouve
sa place et pour y contribuer, nous partageons ici les
quelques connaissances théoriques que nous avons sur le sujet.
Ce travail se veut modeste. Il est certainement imparfait,
incomplet, pas toujours clair, parfois imprécis. Pour autant,
ce cycle de webinaires nous a fait du bien. En ce début
d'année 2021, nous avons eu la chance d'échanger avec des
personnes fidèles, mesurées, intéressées par le débat,
ouvertes à la nuance. La nuance est précieuse et trop rare,
nous voulons la défendre !
A la question « La liberté de l’information doit-elle être
totale ou tenue en laisse ? » Françoise Giroud, toujours,
répondait ceci :
« Personne – en tout cas pas moi- ne peut dire : voilà ce
qu’il faut autoriser ou, au contraire, ce qu’il faut
interdire. Je pense seulement, plus modestement, que la
diffusion de l’information est un agent capital de l’équilibre
social et que nul ne devrait y jouer un rôle sans avoir
conscience de sa responsabilité. Un peuple mal informé est un
peuple démoralisé qui se réveille le matin mécontent de
lui-même et des autres. » Dans notre époque de sur-information
et de malinformation, consommons moins mais mieux, et veillons
à rester soudés, alertes, curieux mais heureux.
Vincent Péchaud, co-fondateur de l'association